Par le Docteur Marie Jeanne Miniconi

L’évolution de la médecine esthétique fait que de plus en plus de muscles responsables des signes du vieillissement peuvent être traités par la Toxine botulique. Les hommes manifestent un intérêt croissant pour ce type d’injections.

 

La Toxine botulinique identifiée il y a plus de 100 ans, est utilisée à des fi ns thérapeutiques depuis les années 80. Cette Toxine est issue d’une bactérie, le clostridium botulinum, et se présente sous la forme d’un ensemble de plusieurs protéines mais dont une seule d’entre elles est active sur les muscles. Cette seule et unique entité pharmacologiquement active se nomme la Neurotoxine. L’innovation technologique majeure des 30 dernières années aura été d’isoler cette neurotoxine. Par voie de conséquence la purification de la Toxine botulique a de multiples conséquences sur les applications thérapeutiques et sur la protection immunitaire des patients.

La toxine botulique

L’évolution de la médecine esthétique fait que de plus en plus de muscles responsables des signes du vieillissement peuvent être traités par la Toxine botulique. Les indications de traitement s’étendent au bas du visage : cou, cordes platysmales,masséter… La prise en charge globale du visage présente de nombreux intérêts tant en terme de correction du vieillissement, d’embellissement et de prévention. Cela induit une augmentation des doses utilisées. Un patient de plus en plus jeune avec le nouvel attrait des millenials sera traité de plus en plus longtemps.

Les hommes souhaitent gommer leurs expressions négatives

Les hommes manifestent un intérêt croissant pour les injections de Toxine botulique. Ils souhaitent en priorité corriger leur rides du Lion (rides de la région inter sourcilliere) pour gommer ainsi une expression négative évoquant une image soucieuse, stressée pouvant avoir un impact sur le milieu professionnel ou privé. Les hommes sont en général peu gênés par leurs rides de la patte d’oie. Ils veulent donner une image positive, détendue, dynamique, punchy…

La technique d’injection reste classique et ne diffère pas vraiment chez les hommes, cependant les doses utilisées sont souvent plus importantes.

L’anatomie faciale masculine présente des particularités à respecter lors de l’analyse clinique du patient et le choix des points d’injection. Par exemple on respectera souvent une position horizontale des sourcils en évitant de féminiser un visage masculin. La Toxine botulique est une « baguette magique » qu’il est important de savoir maîtriser par une connaissance parfaite des propriétés de celle-ci et une connaissance approfondie des différentes structures anatomiques de la face.

Rappel sur le marché de Toxine Botulique

Dans le monde, l’injection de toxine botulique est le 1er acte non chirurgical avec 5 millions de procédures devant les injections d’acide hyaluronique avec 3 millions de procédures. Parmi les prodécures non invasives les plus pratiquées, on retrouve ainsi les injections de toxine botulique avec 40% pratiqué en chirurgie esthétique, suivies par les injections d’acide hyaluronique (26 %), l’épilation (8 %), le photo-rajeunissement (4 %), la réduction de graisse en body shaping (3,7 %). En France, l’injection de toxine botulique représente plus de 100 000 injections par an derrière l’acide hyaluronique. Le nombre d’actes non chirurgicaux culminent chez les 35-50 ans notamment pour la toxine, les hommes représentant 12 à 15 % du marché.


Dr Marie Jeanne MiniconiDocteur Marie Jeanne Miniconi

Dermatologue spécialisée en Dermatologie Esthétique, Laser. Exerce à Nice et à la FONDATION LENVAL au Centre Laser Dermatologique. Secrétaire de la SAMCEP. Membre du Comité d’Organisation de NICE TOX COURSE.

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