Par le Dr Jean-Louis Briançon

Le cheveu est-il devenu un objet de convoitise ? Ou de virilité absolue ?

Depuis la lointaine antiquité, le concept de beauté et d’apparence personnelle a été une préoccupation constante des êtres humains. Par-delà les siècles, les gens ont investi du temps, des efforts et de l’argent dans la domination de leurs cheveux. L’apparence sous laquelle le cheveu est présenté devant les autres à de profondes racines psychologiques et sociales.

Le cheveu est un message, celui que nous donnons aux autres sur notre personnalité. Mais tout au long de l’Histoire il s’est aussi transformé en apparence d’une manière intentionnelle. Le cheveu communique donc au même titre que la peau, il transmet un message et une sensualité. Dans ce sens, il n’est peut-être pas étonnant d’observer une personne fraîchement sortie d’un salon de coiffure pour se persuader de l’effet psychologique miraculeux obtenu sur son humeur et son comportement.

 

Les barbes n’ont pas toujours été à la mode et les hommes à chignon non plus. Revenons dans le passé et penchons-nous sur l’évolution de la mode chez les hommes.

  • 1910, la raie sur le côté, les cheveux plaqués et une moustache bien marquée et épaisse. Les hommes à cette époque ont vraiment commencé à être plus coquets de façon à impressionner les gens qu’ils rencontraient.
  • 1920, la raie passe au milieu et les cheveux sont toujours aussi plaqués. La moustache, quant à elle, a disparu.
  • 1930 revoit la moustache faire son grand retour. Cette fois- ci, elle est plus ne et discrète. Les cheveux quant à eux sont toujours dressés par le gel capillaire mais moins plaqués sur le crâne et la coupe est beaucoup plus « sculptée ».
  • 1940, rasé et libéré du gel.
  • 1950, les années 50 sont bercées par une personne : Elvis Presley. Son look inspire la gent masculine, le brushing et la banane soignée sont les coiffures les plus en vogue de l’époque. La moustache, quant à elle, a disparu depuis une bonne vingtaine d’années à présent.
  • 1960, la révolution capillaire. La moustache est de retour, avec un petit bouc en prime, et la coupe de cheveux est nettement plus longue.
  • 1970, c’est la libération des cheveux ! Les hippies et leur anticonformisme laissent leurs cheveux et leur pilosité faire comme bon leur semble. La beauté naturelle est bel et bien née.
  • 1980, les années 80 mettent un terme à cette idéologie capillaire et les hommes s’emparent de nouveau du gel et du rasoir. Cheveux longs et plaqués en arrière, barbe inexistante…
  • 1990, l’apparition de l’homme poilu aux cheveux longs. 2000, l’an 2000 rend les hommes plus coquets et le style métrosexuel prend place dans les magazines et à la télé. L’homme séduisant des années 2000 est rasé de près et à une coupe de cheveux bien soignée : cheveux courts sur le côté et droits sur le devant.
  • 2010, c’est encore l’homme barbu aux cheveux longs qui tient tête. À une différence prête ; la barbe est présente !

Le cheveu est-il devenu un objet de convoitise ?

L’idéal masculin a bien changé au fil des années… C’est à se demander à quoi ressemblera la mode capillaire durant la prochaine décennie. Et vous ? Quel look/décennie préférez-vous ?

Mais avant de penser coupe de cheveux il faut savoir que tous les hommes risquent de perdre leurs cheveux, certains plus vite que d’autres.
Ce type de perte des cheveux est appelée l’alopécie andro-génétique, souvent appelée calvitie (c’est la perte de cheveux permanente, pas la temporaire qui arrive parfois à cause du stress).

 

Pourquoi les cheveux de l’homme tombent ?

Nous pouvons imaginer un phénomène de « miniaturisation » qui arrive au niveau folliculaire lorsque le cheveu tombe. La miniaturisation se réfère à la lente réduction du follicule et la diminution du cheveu à l’intérieur jusqu’à ce que le follicule disparaisse.

Une technique très plébiscitée est l’injection de PRP en synergie éventuellement avec la mésothérapie. Le plasma riche en plaquettes utilisé en implantologie, en chirurgie plastique et orthopédique, a conduit les médecins à l’utiliser contre la chute des cheveux avec d’excellents résultats, comme le montrent des publications scientifiques. Le traitement peut être suivi de séances de LED afin de relancer l’activité du bulbe par photobiomodulation.

Des interventions sont souvent nécessaires comme la microgreffe de cheveux soit par la technique des bandelettes (FUT), soit par la technique d’extraction folliculaire (FUE) avec de très bons résultats.

En parallèle le patient peut pratiquer des séances de plasmaphérèse pour traiter pelade qui est une maladie inflammatoire auto-immune des follicules pileux. Provoquant une chute de cheveux partielle ou totale (ou de poils).

 

Des alternatives à la médecine pour relancer ou empêcher la perte de cheveux ?

Différentes solutions s’offrent au patient :

  • La médication orale : Dans certains cas d’alopécie androgénétique, la Finastéride reste un standard (si elle est bien supportée).
  • La médication topique : L’une des options est le Minoxidil. C’est un produit topique, disponible à la pharmacie qui stimule la pousse des cheveux.

Pourrait-on dire que le cheveu est descendu ? À en croire la barbe qui est devenue un accessoire de mode. Sachez qu’un implant de barbe peut être envisagé dès lors que la pilosité n’est pas suffisamment développée ou que la barbe est trop basse ou qu’elle présente des trous dans la pilosité.

Au-delà de l’effet de mode actuel, une barbe fournie permet d’avoir l’air plus mûr et plus viril. Une greffe de barbe permet également de cacher des imperfections telles que des cicatrices ou d’harmoniser les traits du bas du visage.


Dr. Docteur Jean-Louis Briançon Chirurgien plasticien et esthétique

Docteur Jean Louis BRIANCON pratique la médecine depuis 1992. Il est diplômé de médecine morphologique anti-âge, diplômé de lasers médicaux, diplômé et enseignant du DIU cuir chevelu. Il est président de l’AFME pour la région Rhône Alpes. Il est propriétaire de la Clinique Crillon : Clinique du cheveu, de médecine, de chirurgie esthétique et de la longévité.

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